Bon, je suis certainement un peu de mauvaise foi et j'extrapole sans doute mes propres pratiques mais je ne veux pas croire que je suis la seule à trouver cette politique de « signature olfactive » parfaitement contre-productive.
Alors,
ils diffusent des parfums artificiels pour nous attirer comme des
mouches sur un pot de confiture. On peut lire chez les vendeurs d'odeurs
pour les marques, des trucs du genre : Le marketing olfactif permet d'affirmer l'identité de votre marque et augmenter l'achat d'impulsion. ou La présence d'une signature olfactive favorise l'expérience utilisateur et la mémorisation de cette expérience
Moi,
je dis, « à condition de vouloir y retourner » : un exemple, j'aime
dormir avec des draps plats sous la couette et le drap plat est devenu
une denrée rare. J'en ai déniché chez Zara Home mais je dois élaborer
toute une stratégie extrêmement chronophage pour m'en procurer: repérer
l'objet convoité sur le site, appeler le magasin pour vérifier la
disponibilité et demander sa localisation dans la boutique, foncer en
respirant par la bouche (choisir une heure de visite peu fréquentée,
style le mardi à 10h45), passer en caisse, avoir prévu un sac lavable
pour le transport, se débarrasser des emballages dans une poubelle
publique (on sait comme c'est devenu compliqué en ces temps de risque
terroriste), aller dans le lavoir le plus proche pour lessiver le drap
et le sécher dans la calandreuse (sauf si vous voulez vous farcir le
repassage du drap au fer à repasser), et enfin, rentrer à la maison,
mission accomplie. Tu parles d'une « expérience sensorielle ».
Et
encore, Zara Home, c'est encore supportable , dans certains magasins,
ça sent tellement fort que même regarder la vitrine nous imprègne d'un
horrible truc sucré et doucereux. Pour moi, c'est ba&sh qui a la palme.
Un des responsables de l'odeur, c'est ScentAir France, qui
a de grands comptes en portefeuille comme L'Occitane en Provence, Zadig
& Voltaire et cherche aussi à séduire de plus petites enseignes
avec son catalogue de plus d'un millier de références (cfr
son site). Et ça, c'est bien le problème. Un représentant a dû sévir
rue du Bailli à Bruxelles et rue de la Clef à Lille, car on trouve dans
ces rues si charmantes quelques bombes olfactives propices à me
détourner de mes adresses shopping préférées!
Rue du Bailli, il faut éviter « 13ème avenue » et c'est pas trop grave parce-que c'est un peu moche mais aussi MOOK's et ça c'est con parce qu'ils vendent la marque « Princesse Nomade » dont j'adore les imprimés.
Laissons la myrrhe et l'encens aux rois mages.
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